Les répercussions émotionnelles et psychologiques de la pandémie de coronavirus peuvent entraîner des sentiments de désespoir et des pensées suicidaires. Apprenez-en à discerner les signes avant-coureurs et les réponses à apporter.
Pendant la pandémie de coronavirus (COVID-19), vous pouvez ressentir de l’anxiété, de la peur, de la frustration, de la tristesse et de la solitude, au point que ces sentiments deviennent constants et envahissants. Les problèmes de santé mentale existants, notamment l’anxiété grave et la dépression majeure, peuvent s’aggraver. Si vous vous sentez désespéré et avez des pensées suicidaires, ou si vous vous inquiétez pour quelqu’un d’autre, apprenez comment trouver de l’aide et retrouver l’espoir.
Si vous vous sentez accablé par la pensée de ne pas vouloir vivre ou si vous avez des envies de vous suicider, demandez de l’aide dès maintenant.
Appelez immédiatement une ligne d’assistance pour les suicides. En France, appelez SOS Amitié, Suicide Ecoute, SOS Suicide Phénix ou une autre ligne spécialisée. Cliquez sur ce lien pour trouver toutes les informations sur les situations d’urgence suicidaires.
Le plus souvent, les pensées suicidaires sont le résultat d’un sentiment d’incapacité à faire face ou à se rétablir lorsque vous êtes confronté à ce qui semble être une situation de vie accablante. Il existe encore peu de données sur la pandémie COVID-19 et son impact sur le taux de suicide. Mais il est clair que la pandémie a ajouté un stress émotionnel et mental intense à la vie des gens dans le monde entier. La peur, l’anxiété et la dépression peuvent découler d’un large éventail de préoccupations et d’expériences, allant des problèmes personnels et familiaux au stress lié au travail.
Les situations varient, mais voici quelques exemples de situations personnelles et familiales :
Anxiété due au fait de travailler dans un environnement à haut risque, par exemple dans un hôpital ou une maison de soins, ou d’être un premier intervenant.
Sentiment d’être débordé en travaillant dans des établissements de santé bondés qui traitent les personnes atteintes de COVID-19, en particulier dans des endroits où il peut y avoir une pénurie de personnel et d’équipements de protection individuelle.
Sentiment d’épuisement et de frustration en tant que travailleur de la santé parce que vous pensez que vous ne pourriez pas en faire assez pour les personnes atteintes de COVID-19 qui sont décédées.
Peur et anxiété face au risque accru de COVID-19 parce que vous êtes un travailleur essentiel, tel qu’un travailleur de l’industrie alimentaire ou du transport, dont le travail exige de servir le public en personne.
Inquiétude quant à la perte effective d’un emploi ou d’une entreprise, entraînant des difficultés financières.
Inquiétez-vous de la manière dont vous subviendrez à vos besoins essentiels et à ceux de votre famille si vous êtes sans emploi pendant une période imprévisible ou si vous perdez votre emploi.
Que vous ayez des pensées suicidaires ou que vous connaissiez quelqu’un qui se sent suicidaire, apprenez les signes avant-coureurs du suicide et comment obtenir une aide immédiate et un traitement professionnel. Vous pourriez sauver une vie, la vôtre ou celle d’une autre personne.
Les circonstances uniques de la pandémie COVID-19, notamment le peu d’interaction sociale, peuvent rendre plus difficile l’identification des personnes à risque de suicide. Les signes d’alerte ne sont pas toujours évidents et peuvent varier d’une personne à l’autre. Certaines personnes expriment clairement leurs intentions, tandis que d’autres gardent secrètes leurs pensées et sentiments suicidaires.
Si vous pensez que vous risquez de vous faire du mal ou de faire une tentative de suicide, demandez de l’aide immédiatement en prenant l’une de ces mesures :
Même une fois la crise passée, demandez de l’aide pour obtenir un traitement approprié pour les pensées et les sentiments suicidaires et apprenez des stratégies d’adaptation efficaces. Conservez une liste de contacts et de numéros de téléphone facilement accessibles. Sur votre liste, indiquez les numéros de téléphone de vos médecins, des professionnels de la santé mentale et des centres de crise, ainsi que des amis ou des proches en qui vous avez confiance.
Caroline, rédactrice en chef d’Actualité France.