Cancer colorectal : Facteurs de risque et prévention
Cet article vise à présenter les facteurs qui augmentent le risque de développer un cancer colorectal ainsi que les facteurs de prévention du cancer du colorectal.
Epidémiologie du cancer colorectal
Un facteur de risque est tout ce qui augmente les chances d’une personne de développer un cancer. Bien que les facteurs de risque influencent souvent le développement du cancer, la plupart d’entre eux ne causent pas directement le cancer. Certaines personnes présentant plusieurs facteurs de risque ne développent jamais de cancer, tandis que d’autres, qui ne présentent aucun facteur de risque connu, en développent un. Connaître vos facteurs de risque et en parler avec votre médecin traitant peut vous aider à faire des choix plus éclairés en matière de mode de vie et de soins médicaux.
Facteurs de risque du cancer colorectal
Une personne présentant un risque moyen de cancer colorectal a environ 5 % de chances de développer un cancer colorectal. En général, la plupart des cancers colorectaux (environ 95 %) sont considérés comme sporadiques, ce qui signifie que les modifications génétiques se développent par hasard après la naissance d’une personne, de sorte qu’il n’y a aucun risque de transmettre ces modifications génétiques à ses enfants. Les cancers colorectaux héréditaires sont moins fréquents (environ 5 %) et se produisent lorsque des mutations ou des changements génétiques sont transmis au sein d’une famille d’une génération à l’autre. Souvent, la cause d’un cancer du côlon n’est pas connue. Cependant, les facteurs suivants peuvent augmenter le risque de développer un cancer colorectal :
L’âge comme facteur de risque du cancer colorectal
Le risque de cancer colorectal augmente avec l’âge. Le cancer colorectal peut survenir chez les jeunes adultes et les adolescents, mais la majorité des cancers colorectaux surviennent chez les personnes de plus de 50 ans. Pour le cancer du côlon, l’âge moyen au moment du diagnostic est de 68 ans pour les hommes et de 72 ans pour les femmes. Pour le cancer du rectum, il est de 63 ans pour les hommes et les femmes.
Il est important de noter que si le cancer colorectal est encore le plus souvent diagnostiqué chez les personnes âgées, le taux d’incidence du cancer colorectal a diminué d’environ 5 % par an chez les adultes de 65 ans et plus et a diminué de 1,4 % par an chez les adultes de 50 à 64 ans, selon les dernières statistiques. Dans le même temps, le taux d’incidence a augmenté de près de 2 % par an chez les adultes de moins de 50 ans. Cette augmentation est due en grande partie à l’augmentation du nombre de cancers du rectum. Environ 11 % de tous les diagnostics de cancer colorectal concernent des personnes de moins de 50 ans. La raison de cette augmentation chez les jeunes adultes n’est pas bien connue et fait l’objet de recherches actives.
Le sexe, comme facteur de risque du cancer colorectal
Les hommes ont un risque légèrement plus élevé de développer un cancer colorectal que les femmes.
Les Antécédents familiaux de cancer colorectal
Le cancer colorectal peut se manifester dans la famille si des parents au premier degré (parents, frères, sœurs, enfants) ou de nombreux autres membres de la famille (grands-parents, tantes, oncles, nièces, neveux, petits-enfants, cousins) ont eu un cancer colorectal. Cela est particulièrement vrai lorsque des membres de la famille sont diagnostiqués comme ayant un cancer colorectal avant l’âge de 60 ans. Si une personne a des antécédents familiaux de cancer colorectal, son risque de développer la maladie est presque deux fois plus élevé. Le risque augmente encore si d’autres parents proches ont également développé un cancer colorectal ou si un parent au premier degré a été diagnostiqué à un âge plus précoce.
Il est important de parler aux membres de votre famille des antécédents de cancer colorectal de votre famille. Si vous pensez avoir des antécédents familiaux de cancer colorectal, consultez d’abord votre médecin généraliste et un généticien avant de procéder à un test génétique. Seuls les tests génétiques permettent de savoir si vous présentez une mutation génétique. Le corps médical vous expliquera les risques et les avantages des tests génétiques.
Facteur de risque : les maladies héréditaires rares
Les membres de familles souffrant de certaines maladies héréditaires rares courent également un risque plus élevé de cancer colorectal, ainsi que d’autres types de cancer. Il s’agit notamment des maladies suivantes
- La polypose adénomateuse familiale (PAF)
- Appelé cancer colorectal héréditaire sans polypose, le syndrome de Lynch
- La polypose adénomateuse familiale (PAF) ou polypose rectocolique familiale
- La polypose adénomateuse familiale ou syndrome de Gardner
- Syndrome de polypose juvénile ou polypose gastro-intestinale juvénile (PIJ)
- Le syndrome de Turcot est un syndrome héréditaire rare associant une tumeur du système nerveux central et une prédisposition héréditaire au cancer colorectal (CCR)
- Le syndrome de Muir-Torre (maladie héréditaire autosomique dominante)
- La polypose associée à MYH correspond à une affection à transmission autosomique récessive liée à une mutation germinale biallélique du gène MYH
- Le syndrome de Peutz-Jeghers (SPJ) : Maladie gastrointestinale héréditaire
Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (ou MICI).
Les personnes atteintes de MICI, telles que la colite ulcéreuse ou la maladie de Crohn, peuvent développer une inflammation chronique du gros intestin. Cela augmente le risque de cancer colorectal. Les MICI ne sont pas identiques au syndrome du côlon irritable (SCI). Le SCI n’augmente pas le risque de cancer colorectal.
Polypes adénomateux (adénomes)
Les polypes ne sont pas des cancers, mais certains types de polypes appelés adénomes peuvent évoluer vers un cancer colorectal au fil du temps. Les polypes peuvent souvent être complètement enlevés à l’aide d’un outil lors d’une coloscopie, un test au cours duquel un médecin examine le côlon à l’aide d’un tube lumineux après avoir administré un sédatif au patient. L’ablation des polypes peut prévenir le cancer colorectal. Les personnes qui ont eu des adénomes ont un risque plus élevé de polypes supplémentaires et de cancer colorectal, et elles devraient subir régulièrement des tests de dépistage du cancer colorectal de suivi.
Antécédents personnels de certains types de cancer
Les personnes ayant des antécédents personnels de cancer colorectal et les femmes qui ont eu un cancer de l’ovaire ou de l’utérus sont plus susceptibles de développer un cancer colorectal.
L’inactivité physique et l’obésité augmentent les chances d’avoir un cancer colorectal
Les personnes qui mènent un mode de vie inactif, c’est-à-dire qui ne font pas d’exercice régulier et sont souvent assises, et les personnes en surpoids ou obèses peuvent présenter un risque accru de cancer colorectal.
L’alimentation joue un rôle dans le un cancer colorectal
Les recherches actuelles établissent un lien constant entre le fait de manger plus de viande rouge et de viande transformée et un risque plus élevé de maladie. D’autres facteurs alimentaires ont également été étudiés afin de déterminer s’ils ont une incidence sur le risque de développer un cancer colorectal.
Le tabagisme augmente les chances d’avoir un cancer colorectal
Des études récentes ont montré que les fumeurs sont plus susceptibles de mourir d’un cancer colorectal que les non-fumeurs.
Prévention du cancer colorectal
Différents facteurs provoquent différents types de cancer. Les chercheurs continuent d’étudier les facteurs qui provoquent le cancer colorectal, y compris les moyens de le prévenir. Bien qu’il n’existe aucun moyen prouvé de prévenir complètement cette maladie, vous pouvez peut-être réduire votre risque. Pour en savoir plus sur votre risque personnel de cancer colorectal, consultez votre médecin traitant.
Les éléments suivants peuvent réduire le risque de cancer colorectal d’une personne :
L’aspirine et les autres anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS).
Certaines études suggèrent que l’aspirine et d’autres AINS peuvent réduire le développement de polypes chez les personnes ayant des antécédents de cancer colorectal ou de polypes. Cependant, l’utilisation régulière d’AINS peut entraîner des effets secondaires importants, notamment des saignements de la paroi de l’estomac et des caillots sanguins entraînant un accident vasculaire cérébral ou une crise cardiaque. La prise d’aspirine ou d’autres AINS ne remplace pas un dépistage régulier du cancer colorectal. Les personnes doivent discuter avec leur médecin des risques et des avantages de la prise régulière d’aspirine.
Régime alimentaire et compléments alimentaires
Un régime alimentaire riche en fruits et légumes et pauvre en viande rouge peut contribuer à réduire le risque de cancer colorectal. Certaines études ont également montré que les personnes qui prennent des suppléments de calcium et de vitamine D ont un risque plus faible de cancer colorectal.
Pour plus d’information sur les cancers colorectaux, consultez votre médecin traitant.
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Caroline, rédactrice en chef d’Actualité France.
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