Quand consulter un dentiste orthodontiste ? Les signes à ne pas négliger chez l’enfant
La croissance dentaire ne suit pas toujours une trajectoire régulière. La mâchoire avance, recule, s’élargit ou reste étroite. Les dents bougent au fil des années et cherchent leur place. Certains signaux apparaissent avant l’adolescence mais passent inaperçus.
De nombreux parents pensent qu’il s’agit d’un simple retard de remplacement. Pourtant, un manque d’espace ou des habitudes persistantes peuvent expliquer ces situations. Observer le sommeil, les repas et la parole aide déjà à repérer les premiers indices. Un bilan orthodontique peut ensuite éclairer les décisions à prendre.
Repérer les signaux du quotidien
La respiration par la bouche est fréquente chez l’enfant. Elle assèche la bouche et modifie la posture de la langue. À terme, elle peut entraîner un palais plus étroit. Les ronflements répétés justifient également une attention particulière. Pendant les repas, certains enfants mâchent lentement ou refusent certains aliments. Ces difficultés indiquent parfois une mauvaise occlusion. Le grincement nocturne peut aussi signaler un déséquilibre dentaire ou un stress lié à la position des mâchoires.
L’observation de la dentition reste déterminante. Les chevauchements marqués, les espaces trop larges ou l’absence de contact entre les dents lors de la fermeture sont révélateurs. Dans d’autres cas, le menton paraît avancer ou reculer. Ces décalages traduisent souvent une différence de croissance entre les mâchoires. Un rendez-vous auprès d’un praticien, un dentiste à Paris par exemple, peut fournir un premier avis. Le professionnel réalise un examen et, si nécessaire, oriente vers un orthodontiste spécialisé.
Quel est le bon moment pour consulter ?
Une première visite est recommandée vers 6 ou 7 ans. Les premières molaires définitives apparaissent et fixent la position de nombreuses dents. Lors de ce premier examen, l’orthodontiste évalue l’espace pour les dents définitives. Il observe aussi la manière dont l’enfant respire et positionne sa langue. Souvent, aucune intervention immédiate n’est nécessaire. L’orthodontiste propose alors un suivi chaque année pour suivre la croissance. Ces rendez-vous servent aussi à corriger certaines habitudes, comme la succion du pouce ou l’usage prolongé de la tétine.
Vers 9 ou 10 ans, les dents définitives sont plus nombreuses. Les premiers encombrements deviennent visibles. À ce stade, un appareil amovible peut être proposé pour guider la croissance. Ces dispositifs profitent du développement naturel de l’enfant pour orienter la mâchoire. Ils corrigent progressivement les premiers décalages. Durant l’adolescence, la croissance est particulièrement rapide. Entre 11 et 14 ans, les dernières dents trouvent leur place. C’est aussi l’âge où un traitement par bagues est le plus souvent conseillé. Ces bagues peuvent être métalliques classiques ou plus discrètes selon les cas.
Quelles solutions selon l’âge et la situation ?
Avant 10 ans, les appareils interceptifs sont fréquents. Ils élargissent un palais trop étroit, corrigent certaines habitudes ou favorisent une meilleure posture de la langue. Ces dispositifs agissent de manière progressive et accompagnent la croissance naturelle. À partir du collège, les bagues sont les plus courantes. Elles réalignent les dents et améliorent la fermeture de la mâchoire. Les modèles métalliques restent très utilisés, mais il existe aussi des versions en céramique plus discrètes. Dans certains cas précis, des gouttières transparentes peuvent être proposées.
La durée d’un traitement varie beaucoup. Certains enfants portent un appareil quelques mois seulement. Chez d’autres, le traitement se prolonge sur plusieurs années. Les visites régulières permettent d’ajuster l’appareil en fonction de la croissance dentaire. Après le traitement actif, une phase de contention stabilise le résultat. Elle prend la forme d’un fil collé derrière les dents ou d’une gouttière à porter la nuit. La contention réduit les risques de mouvement après le traitement. Elle aide à conserver les résultats dans le temps.
Pendant le traitement, l’hygiène doit être encore plus rigoureuse. Un brossage soigné évite les caries autour des appareils. Des brossettes interdentaires et du fil dentaire peuvent être conseillés pour compléter le nettoyage. Les activités de l’enfant sont aussi prises en compte. Un protège-dents peut être recommandé pour certains sports. L’appareil choisi doit s’adapter au rythme scolaire et aux loisirs, afin de ne pas gêner la vie quotidienne.
Dans certains cas, un accompagnement orthophonique est proposé. Il permet d’améliorer la déglutition ou la prononciation quand les dents influencent la parole. Cette approche complète l’action orthodontique et facilite les progrès. Enfin, le vécu psychologique ne doit pas être oublié. Un suivi régulier et des explications claires rassurent l’enfant comme les parents. Lorsque le sourire s’aligne, la confiance grandit. L’orthodontie agit alors sur la santé dentaire, mais aussi sur le confort relationnel et l’estime de soi.

Caroline, rédactrice en chef d’Actualité France.
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